L’estran, c’est la frontière mouvante de l’océan et de la terre. C’est par excellence le lieu, l’îlot, des flâneries où qui sait regarder peut débusquer des modestes fortunes de mer vivantes ou inanimées aussi flamboyantes que des galions échoués. C’est un espace de quiétude et de tranquillité que j’aime fréquenter à l’écart des tempêtes.
Pour ce projet, les photographies glanées au gré de mes déambulations marines sur l’estran sont le point de départ de manipulations diverses qui les transforment pour moi en autant de « trous de vers » dans la trame de l’espace-temps. Pour cela, j’utilise les effets de transformations conformes (inversions, spirales, coordonnées polaires, etc.) mais aussi les effets de drostes, de kaléidoscopes, de pavages hyperboliques, etc.